CLERMONT-FERRAND
Fait divers (FDV)
samedi 14 mai 2011 - 11:07
Le saint-bernard ne pesait plus que 27 kg...
Sa maîtresse était fauchée. Résultat, Cookie a été mis à la diète forcée. Le juge de proximité a condamné, jeudi, une jeune femme à 75 ? d'amende pour mauvais traitement sur animal.
Le juge de proximité a condamné, jeudi, une jeune femme à 75 ? d’amende pour mauvais traitement sur animal. Elle qui avait déjà du mal à se nourrir n’avait pas les moyens de donner à manger à son chien.
Cookie, saint-bernard de 4 ans, ne retournera pas chez sa maîtresse. Le juge de proximité a ordonné que l’animal soit définitivement confié à l’Association protectrice des animaux (APA) 63, qui lui avait trouvé depuis des mois une famille d’accueil. Cookie va continuer à vivre à la campagne. Et à se requinquer.
« Moi-même, je ne mangeais pas à ma faim »
Drame de la misère, signe des temps. Si le saint-bernard a bien failli mourir de faim, c’est parce que sa maîtresse n’avait pas les moyens de le nourrir. « Moi même je ne mangeais pas à ma faim » , déclarera-t-elle à un policier après la plainte déposée pour mauvais traitements par l’APA, en 2009. « Ce dossier, c’est une conjonction de la misère humaine et de la misère animale qui en découle », résume Me Michel Sibiaud, avocat de l’APA.
2008. Un courrier parvient alors à l’association. « Il y a dans le studio d’une de mes connaissances un saint-bernard qui a la peau sur les os, il est en train de mourir de faim et de solitude », lit-on. Les bénévoles, sur place, constatent la maigreur extrême du chien. « Il pesait 27 kg alors que le poids d’un chien de cette race à cet âge doit varier de 55 à 65 kilos. Il allait mourir », se souvient la présidente, Christine Espinasse. L’association parviendra tout de même à récupérer Cookie après avoir convaincu sa maîtresse de laisser examiner l’animal par un vétérinaire... « Chez nous, en deux mois, il avait repris 25 kilos. »
Hier, le juge de proximité a condamné la jeune maîtresse – absente lors de l’audience – à 75 ? d’amende pour mauvais traitements. Cookie est confié à l’APA. « On a de plus en plus d’abandons d’animaux de la part de gens qui ne peuvent plus assumer... », conclut Christine Espinasse.
Nicolas Faucon