Voltaire, une bête de scène mais aussi un très beau saint Bernard ...Assurément cet acteur-là a du chien. 80 kg, le regard pétillant et la truffe humide de plaisir, notre star n’est autre qu’un puissant saint-bernard qui bourlingue sans complexe sous l’œil des caméras.
Voltaire, selon l’état civil, a 7 ans. L’animal vient tout juste de terminer son troisième tournage en Belgique. Il se repose et profite du bon air chablaisien chez papi et mamie Cueny à Larringes.
« Kad a été subjugué par Voltaire »
« Cette fois, il a fait équipe avec Kad Merad et Olivier Baroux », vante Jérémy, son maître.
Et d’ajouter, « Kad a été subjugué par Voltaire… » Et Voltaire ? Le film, une comédie, “Mais qui a retué Pamela Rose ?” sortira en 2012, donc pas question de dévoiler l’histoire.
Seule information, le saint-bernard a encore été sur ce coup hyperprofessionnel ! Manu, son agent et par ailleurs dresseur, n’a que des compliments à lui servir. D’où l’exclusivité réservée à notre toutou.
Rien ne prédestinait ce jeune premier à faire du cinéma.
Au début, il a plutôt eu la guigne, traînant ses coussinets dans un refuge. C’est la bonne fée Internet qui l’a mis sur le chemin de Jérémy.
« J’avais été marqué par le film Beethoven*. Du coup, je voulais un saint-bernard. J’ai déniché Voltaire sur le site d’un refuge. Seulement, nous habitons dans le Loiret et lui, à Saint-Malo. »
Qu’importe les 500 km, Jérémy est allé chercher son chien. C’était en 2007, Voltaire avait 3 ans.
Une demoiselle saint-bernard, Vodka, l’a rejoint quelques mois plus tard. Souhait de Jérémy et Isabelle, sa compagne : « Créer un élevage. »
Face à l’appétit de deux puissants canidés, ils ont pris des dispositions. Les croquettes arrivent directement à la maison par palettes. « Un jour, en procédant à notre approvisionnement, le livreur a reçu un coup de fil de Fona-Film. Ils cherchaient un saint-bernard. Du tac au tac, il a répondu : “J’en ai deux sous les yeux”. » Et voilà comment débute une carrière !
Pour son premier film, Voltaire fait équipe avec Claude Brasseur
Suivra un casting, et le bon Voltaire s’est imposé. « Parce que peut-être il a connu le refuge, il a toujours à cœur de bien faire pour être aimé », extrapole Isabelle. Pour son premier film, Voltaire fait équipe avec Claude Brasseur dans “Légitime défense”. Il sert avec brio une longue réplique d’aboiements à l’adresse de méchants truands.
Sa deuxième prestation, c’est une pub EDF. Son flegme a fait un carton.
Jérémy ne boude pas son plaisir. Sautant allègrement la barrière des espèces, il transfère sur le chien son rêve de faire du cinéma.
Quant à Isabelle, elle déguste la belle revanche que s’offre son loulou : « C’est un chien qui a été abandonné. » Un souvenir qui ne semble guère émouvoir notre star.
Pour ses prestations, cette bête de scène reçoit des cachets. « Symboliques », qualifie Jérémy. Eh oui, l’enveloppe n’assure même pas le budget croquettes de l’année. Dur, dur, la vie d’artiste !
Lien :
http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2011/12/31/voltaire-une-bete-de-scene