Maltraitance : les Suisses ne veulent pas d'avocats pour les animaux Le 24 février, la population suisse a été appelée à voter pour ou contre la création d'un poste d'avocat pour défendre les animaux maltraités dans chaque canton helvétique, tel qu'il en existe déjà un dans celui de Zurich, et ce depuis 1992.
Les Suisses disent "non" aux avocats pour animaux
Mais la majorité a dit "non" à l'issue de ce référendum initié par la Protection suisse des animaux (PSA), comme l'avaient recommandé le gouvernement et les partis de droite du pays.
Pourquoi les Suisses ont-ils refusé cette proposition visant à renforcer le respect et l'application de la loi en vigueur concernant la défense des animaux ?
Les journaux locaux s'interrogent, et selon Le Temps, les Helvètes ont "voulu poser un frein aux tentatives visant à mettre l'humain et l'animal sur un pied d'égalité".
La législation est déjà très stricte en Suisse. Entrée en vigueur en 2008, elle interdit notamment de jeter ses poissons rouges vivants dans les toilettes, et contraint les propriétaires de certains animaux, appartenant à des espèces sociables comme le cochon d'Inde ou la perruche, à offrir au moins un compagnon à leur animal pour éviter qu'il ne sente seul et soit donc malheureux.
Une infraction à cette loi sur la protection animale peut être punie d’une amende allant jusqu’à 10 000 francs suisses (8 000 euros).
La PSA avait sorti les grands moyens pour convaincre les Suisses. Mais peut-être en a-t-elle fait trop en misant sur le larmoyant, souligne La Tribune de Genève. Pour le quotidien, l'association s'est "tiré une balle dans le pied avec une propagande jouant à fond sur les émotions".
Un pays amoureux et respectueux des animaux
Mais le refus des Suisses ne signifie pas pour autant qu'ils se désintéressent du sort des animaux. Loin de là. La très sévère législation le prouve, de même que le nombre d'animaux de compagnie que compte le pays.
On recense 1,35 million de chats et 500.000 chiens chez nos voisins helvètes. Et pour le bien-être de leurs compagnons à 4 pattes, les Suisses n'hésitent pas à dépenser de l'argent, beaucoup d'argent.
Une récente étude indiquait que 295 millions de francs suisses (240 millions d'euros) étaient chaque année dépensés pour les chats, et 115 millions (93 millions d'euros environ) pour les chiens. Des sommes ne prenant pas en compte les frais de vétérinaires.
Contrairement à la France, où les animaux sont encore considérés comme des meubles et ne pourraient donc pas être représentés par un avocat, la Suisse a en outre mis fin au statut de choses des animaux, et ce depuis 2004.
Source :
http://wamiz.com/chiens/actu/protection-animale-les-suisses-ne-veulent-pas-d-avocats-pour-les-animaux-3266.html