Etant émerveillé devant votre petite boule de poils vous aurez peut-être tendance à la laisser aller où elle veut et faire ce qu'elle veut! Aïe!
En lui apprenant les règles élémentaires de base, essayez en plus d'installer une vraie complicité entre vous et n'allez surtout pas croire qu'il faut être super autoritaire, faire la grosse voix constamment ou le prendre par la peau du cou!
L'idéal une main de fer dans un gant de velours.
Préférez le féliciter et positiver plutôt que lui faire remarquer continuellement ses bêtises.
En cas de comportement intempestif ou non désiré comme aboyer tout le temps ou avoir une phobie, ne l'encouragez surtout pas par des caresses, vous renforceriez son problème! Expliquer simplement et faire découvrir l'objet de sa crainte éveillera son intelligence et sa dépendance vis à vis de vous!
Essayez aussi d'avoir une attitude adaptée à votre chiot! des effusions étouffantes ne sont en général pas si appréciées et peuvent amener à des troubles comportementaux plus tard : évite le toucher, le regard, voire fuit l'humain et au pire le chiquer pour le tenir à distance...
Voici un article intéressant...
SOCIALISATION ET COMPORTEMENT CHEZ LE CHIEN
Peur, phobie, anxiété : une évolution débilitante F. Künzle, méd. vét.
Chez les mammifères, il est généralement admis que l'adaptation et l'intégration à l'environnement passent par des processus de socialisation. Il s'agit d'une phase de découverte et d'apprentissage de la vie, durant laquelle le jeune animal va enregistrer le plus d'informations possible sur son milieu et son groupe, et développer les comportements appropriés.
Chez le chien, cette phase dure jusqu'entre la 13ème et la 16ème semaine. Un animal qui n'a pas acquis un comportement social normal peut développer des attitudes inappropriées (peur, aboiements intempestifs, destruction, agressivité etc.) et devenir de ce fait une véritable contrainte pour son propriétaire.
Les problèmes comportementaux du chien doivent être diagnostiqués et traités rapidement, afin d'éviter une évolution chronique beaucoup plus difficile à soigner.
Socialisation – Adaptation
La socialisation est une phase très importante de l'évolution des mammifères. Le jeune animal doit apprendre à connaître le monde dans lequel il vit, et à reconnaître les différentes espèces avec lesquelles il va devoir cohabiter. Par l'exploration et le jeu, le chiot va découvrir que son environnement est peuplé de chiens, de chats, d'hommes, et de quantité d'espèces étranges pour lesquelles ses comportements doivent être adaptés. Soumission, respect, fuite, agressivité, toutes les attitudes sont passées en revue.
C'est aussi la période d'apprentissage des stimuli sensoriels : bruits, odeurs, goûts, diversité de cet univers tout neuf. Le chiot développe ainsi les comportements nécessaires à sa survie. L'adaptation est d'autant plus efficace que l'expérience acquise est grande. Plus l'environnement du chiot jusqu'à la 16ème semaine est stimulant, plus l'animal sera en confiance dans sa vie future, et son comportement adapté aux diverses situations rencontrées. Il existe bien entendu quantité d'expériences qui ne pourront pas être acquises durant la phase d'adaptation, et la réaction normale est la méfiance, voire la peur. Un chien qui n'a jamais rencontré de chat dans son jeune âge montre généralement une curiosité méfiante à la vue d'un félin. Son approche finit souvent par un coup de griffe sur la truffe et un réflexe de peur ou d'agressivité par la suite. Ce chien n'a simplement pas appris le langage des chats !
Bien entendu, si beaucoup de comportements sont acquis, il ne faut pas négliger la part innée chez l'animal. La sélection par l'élevage des animaux considérés les mieux adaptés influe également sur l'équilibre (ou le déséquilibre !) du chien, et sur ses capacités d'apprentissage. Il n'en reste pas moins qu'un défaut de socialisation peut entraîner diverses conséquences en particulier des manifestations telles que peur et phobie.
Peur – Phobie Qu'est-ce que la peur ? Une émotion qui suit la prise de conscience d'un danger réel ou imaginaire, et qui provoque une réaction de protection du sujet qui la subit. Cette réaction peut être la fuite, l'agressivité, la soumission, mais il s'agit toujours d'un réflexe lié à la survie de l'individu dans un milieu hostile. Des réactions constantes de peur sortent du cadre de la fonction biologique du stimulus et sont symptomatiques d'un problème de socialisation ou d'adaptation. Lors d'une mauvaise adaptation à un stimulus, le chiot peut développer une hypersensibilité, voire une phobie à son égard.
La phobie est une réaction extrême de peur et se manifeste comme une réaction irrationnelle, stressante et persistante chez l'animal, ne provoquant aucun bénéfice comportemental : elle s'exprime par des tremblements, des gémissements, un désir de se cacher ou une agitation excessive… Elle est souvent accompagnée de troubles de l'état général, tels que diarrhées, vomissements, léchage excessif par stress, automutilation ou agression.
L'origine de la phobie n'est pas toujours à rechercher dans les premières semaines de vie du chien, elle peut aussi résulter d'un traumatisme à l'âge adulte. Le chien réagit beaucoup aux stimulations auditives. Les sons imprévisibles, associés ou non à des stimuli visuels, olfactifs ou émotionnels, sont à l'origine de nombreuses phobies. Dans sa vie de tous les jours, le chien est régulièrement confronté à de tels bruits : orages, feux d'artifice, circulation, tondeuse à gazon, aspirateurs…
La phobie s'exprime par une réaction disproportionnée durant bien plus longtemps que la stimulation. Avec le temps, l'animal peut anticiper le stimulus et y associer un bruit, un contexte, sa phobie se développe et devient alors de plus en plus difficile à gérer.
Le propriétaire peut jouer un grand rôle dans l'adaptation du comportement de son animal. Il représente le chef de la meute où évolue son canidé. Si ses signaux sont équivoques ou incompréhensibles, le chien restera sur ses gardes, dans un état de méfiance ou de peur. La stabilité de la relation maître-chien est fortement liée à la qualité de la communication.
Il est nuisible de tenter de rassurer un chien qui a peur : il risque d'associer sa réaction de peur à l'attention qui lui est donnée et son comportement à une récompense. Le chien peut alors modifier son comportement pour bénéficier des soins de son maître. Il peut aussi interpréter les mots apaisants et les caresses de son maître comme des signaux d'alerte qui justifient sa peur. Un chien ne doit jamais être enfermé dans un endroit confiné où il risque d'être exposé à des événements traumatisants imprévisibles sans pouvoir leur échapper.
Normalement l'animal a une place qui est sienne et qui le rassure. Cette place doit être accessible en tout temps, d'autant plus si le propriétaire s'absente et que le processus de peur risque de se déclencher. Exemple : un chien phobique aux orages reste seul au domicile. Le tonnerre gronde et l'animal ne peut gagner son refuge. Il va tenter de fuir par tous les moyens (risque de dégâts au mobilier !) et sa phobie risque de se renforcer, associant ensuite la pièce où il se trouvait à l'orage. Cet espace peut devenir alors un nouvel objet de panique. La peur peut donc se muer en phobie.
La phobie elle-même n'est pas un état fixe, mais peut évoluer en anxiété qui représente un stade où l'animal ne peut plus s'adapter à son environnement, le chien a peur d'avoir peur.
DAP destr Phobies: la socialisation et le comportement chez le chien
Anxiété de séparation
Une forme spécifique de l'anxiété est l'anxiété de séparation. Un animal hyper attaché à son maître cherche son contact permanent et sollicite son attention par la demande de jeu, de caresses, ou par des comportements beaucoup moins agréables : destruction, hurlements, défécations ou marquages urinaires lorsque il est laissé seul.
L'attitude et la communication adoptées par le propriétaire sont primordiales et déterminantes pour le comportement du chien et le développement des symptômes décrits. Un propriétaire qui se sent coupable de laisser son animal seul et qui tente de le rassurer avant chaque séparation va induire un syndrome d'abandon, et chaque départ sera vécu par le chien comme un traumatisme.
Le même type de raisonnement est valable lors du retour : La meilleure attitude à avoir lors du départ et du retour est l'indifférence aux réactions exagérées du chien, jusqu'à ce que celui-ci se calme. Le maître qui entre dans le jeu de " fête " de son animal va renforcer l'attachement et provoquer un sentiment d'impatience d'autant plus grand lors de ses absences.
Seul le propriétaire, chef de meute, a le droit de chercher le contact du chien, et non le contraire.
DAP aboie Phobies:
la socialisation et le comportement chez le chien Traitements
Complexes, les problèmes de peur, phobie, anxiété requièrent souvent l'aide d'un vétérinaire. En mesure de prévention, il s'agit de bien gérer la période de socialisation – adaptation en offrant une exposition régulière aux différents stimuli. Chez le chien souffrant déjà de peur ou de phobie, il convient de tenter d'éviter toute exposition aux stimuli.
Médicaments
Certaines maladies systémiques peuvent générer des signes comparables à des problèmes comportementaux, mais dont le traitement n'appartient pas du tout au même registre. Le diagnostic d'un vétérinaire spécialiste s'avère donc indispensable. Un chien souffrant de phobies doit être soigné le plus vite possible pour éviter de se trouver face à un problème insurmontable. Le vétérinaire va traiter le chien en considérant les symptômes constatés lors d'une crise phobique, tenter d'identifier l'origine de la peur et la combattre. Plusieurs procédés thérapeutiques peuvent aider à ramener au chien son équilibre. Certains médicaments peuvent être très utiles au moment même de la phobie, lors des phases aiguës. Ils améliorent également la réponse du chien à la thérapie comportementale et luttent contre la généralisation de la phobie.
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Source:
http://www.biokema.ch/fr/phero%20canine.htm