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 Le coronavirus pantropique canin

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Christie, administrateur
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MessageSujet: Le coronavirus pantropique canin   Le coronavirus pantropique canin EmptyMar 30 Juil - 23:18

Parmi les coronavirus canins, le plus connu est le coronavirus entérique qui peut infecter des chiens de tout âge. La transmission se fait par voie féco-orale. Cependant, les jeunes chiots de 6 à 12 semaines sont les plus sensibles à l’infection ; des vomissements et de la diarrhée sont observés 1 à 3 jours après infection. Cette diarrhée peut être hémorragique, mais ce n’est pas toujours le cas. La mortalité liée au coronavirus canin entérique est rare (6). Récemment, deux génotypes ont été identifiés dans les matières fécales de chiots malades : les CCoV I et CCoV II (4). Le CCoV I ne se cultive pas en culture de cellules contrairement au CCoV II.

En 2005, un variant hautement pathogène de CCoV II a été identifié en Italie (1), les signes cliniques observés sur 3 Pinschers nains de 45 jours provenant d’une animalerie étaient de la fièvre, de l’anorexie, de l’apathie, de la diarrhée hémorragique et des convulsions. La mort survenait en 48 heures. L’infection expérimentale de chiens a montré que la diarrhée hémorragique survenait entre 2 et 7 jours après l’infection, les vomissements étaient plus tardifs (4-5 jours après infection). Une leucopénie a également été observée chez ces chiens (2). Les lésions visibles à l’autopsie montrent une entérite hémorragique, une rate augmentée de volume avec des hémorragies sous la capsule, le foie et les poumons étaient congestifs et des hémorragies étaient visibles en surface (1, 2). Decaro et ses collaborateurs (2) ont montré que selon l’âge du chien, l’issue n’était pas la même. Les plus âgés (6 mois) ont récupéré lentement, tandis que les plus jeunes, âgés de 2,5 mois, ont présenté des signes cliniques plus sévères et deux des trois chiots expérimentalement infectés ont dû être euthanasiés.

Ce coronavirus canin n’est pas différent des virus CCoV II présents dans les matières fécales de chien. Cependant, le caractère généralisé de l’infection est responsable de la gravité de la maladie. Aussi, le virus a été dénommé coronavirus pantropique canin (Eng : panatropic canine coronavirus – CCoV).

Depuis mars 2008, six épisodes de diarrhées hémorragiques suivies de convulsions et de la mort des chiots en 48 heures ont été mis en évidence dans le nord de la France et en Belgique. Dans plusieurs cas, les chiots concernés ont été en contact avec des animaux provenant des pays de l’Est de l’Europe, une à deux semaines avant l’apparition des signes cliniques. L’autopsie des cadavres a montré une lymphadénomégalie, de la congestion pulmonaire et une hépatopathie dégénérative. L’analyse par RT-PCR a permis de mettre en évidence la présence d’une infection à CCoV II. Le fait que le CCoV II soit présent dans tous les organes prélevés (intestin, rate, poumon, rein, foie et encéphale) permet de le qualifier de pantropique.

De nouvelles études doivent être menées pour mieux connaître ce virus et la maladie généralisée qu’il provoque. Cependant, les éléments suivants permettent de suspecter l’infection par le coronavirus pantropique canin et de le différencier de la parvovirose canine avec laquelle elle est vraisemblablement souvent confondue : l’évolution rapide de la maladie, la présence de convulsions et un contexte de vaccination contre le parvovirus canin. Le diagnostic de laboratoire se fait par RT-PCR sur les matières fécales et les organes profonds, rate, poumon, rein, foie et encéphale.

Prévention
Des vaccins contre le coronavirus canin sont disponibles aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Ce vaccin contient les mêmes antigènes que ceux du coronavirus pantropique canin. On a constaté que les chiots ayant été infectés naturellement par le CCoV entérique n’étaient pas protégés contre une infection expérimentale par le virus pantropique. Les symptômes étaient cependant moins prononcés. (3)

Traitement
Les coronavirus peuvent provoquer des troubles respiratoires, digestifs et nerveux chez diverses espèces. Il y a peu de temps encore, la maladie et les symptômes liés aux infections à coronavirus étaient bénins. C’est pourquoi on n’a mené que très peu de recherches concernant les antiviraux spécifiquement dirigés contre les coronavirus.

Mais particulièrement depuis l’apparition du SARS-CoV en médecine humaine et, dans une moindre mesure, depuis l’apparition de la péritonite infectieuse chez le chat en médecine vétérinaire, des recherches assidues ont été lancées concernant les médicaments susceptibles d’être utilisés dans ces infections.

Pour ce qui est des infections à coronavirus canin pantropique, on n’a pas encore proposé jusqu’à présent, outre le traitement symptomatique, de traitements antiviraux spécifiques.

L’interféron omega félin recombinant est actuellement indiqué en Belgique dans le traitement de la leucose féline et de la parvovirose canine. Une étude contrôlée récente n’a pas permis de mettre en évidence une efficacité dans le traitement de la péritonite infectieuse féline, une infection à coronavirus félin (5). Ce résultat ne plaide pas en faveur de l’efficacité de l’interféron omega dans le traitement de la coronavirose canine pantropique. Des études contrôlées sont donc indispensables pour évaluer ce type de traitement chez le chien.

La vigilance reste donc de mise, même chez les animaux de compagnie, qui n’échappent pas à l’émergence de nouvelles pathologies virales.

Références
BUONAVOGLIA C., DECARO N., MARTELLA V., ELIA G., CAMPOLO M., DESARIO C., CASTAGNARO M., TEMPESTA M. Canine coronavirus highly pathogenic for dogs. Emerg Infect Dis 2006,12, 492-494.
DECARO N., CAMPOLO M., LORUSSO A., DESARIO C., MARI V., COLAIANNI M.L., ELIA G., MARTELLA V., BUONAVOGLIA C. Experimental infection of dogs with a novel strain of canine coronavirus causing systemic disease and lymphopenia. Veterinary Microbiology 2008,128, 253-260.
DECARO N., BUONAVOGLIA C., An update on canine coronaviruses: Viral evolution and pathobiology Veterinary Microbiology 2008 132 221-234)
PRATELLI A., DECARO N., TINELLI A., MARTELLA V., ELIA G., TEMPESTA M., CIRONE F., BUONAVOGLIA C. Two genotypes of canine coronavirus simultaneously detected in the fecal samples of dogs with diarrhea. Journal of Clinical Microbiology 2004,42, 1797-1799.
RITZ S.J., EGBERINK H., HARTMANN K. Influence of feline interferon-omega on the survival time and quality of life of cats with feline infectious paritonitis . J. Vet. Int. Med 2007, 21, 1193-1197.
THIRY E. Maladies virales digestives du chien In: Point Vétérinaire, ed. Virologie clinique du chien et du chat. Point Vétérinaire : Maisons-Alfort, 2002, 29-48.

Source : https://www.vetcompendium.be/fr/node/5100
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