Une etude (...) parue dans "journal of neuroscience" lie directement l'autisme chez l'humain avec une zone specifique du cerveau qui est l'amygdale. Chez les personnes souffrant d'autisme, cette zone aurait un volume parfois plus important que chez les autres, mais paradoxalement elle serait tres pauvre en neurones actifs.
Pour le moment on ne sait pas la cause de cette perturbation, ni meme si cette constatation est la cause ou la consequence de ce qu'on appelle l'autisme.
Chez le mammifere superieur, l’amygdale intervient dans la mémorisation des émotions, dans le développement des comportements sociaux, et dans le fait de reconnaitre ces memes émotions chez les autres.
Il y a beaucoup, beaucoup plus de cas chez les chiens, parce qu'on provoque une perturbation analogue dans le "syndrome de privation sensorielle" ou "syndrome du chenil" lorsque le chiot se developpe dans des conditions trop pauvres en stimulation (chien en cage dans les fermes a chiens). On a pu observer le meme phenomene chez les malheureux enfants de l'experience nazie des lebensborn.
Mais j'ai eu connaissance de cas ou malgré tous les efforts d'un eleveur consciencieux, le chiot presentait les signes de syndrome de privation sensorielle, sans que personne ne trouve pourquoi. Ca arrive donc aussi, sans explication.
Il ne faut pas se faire d'illusion, nos cerveaux humains sont certes plus developpés mais dans le fond et sur le principe, ils ne sont pas tres differents de ceux de nos copains a 4 pattes! Nous partageons les memes difficultes...
Pour deceler cela chez un chiot, cela depend du stade, mais ca se groupe dans le meme axe "mémorisation des émotions, développement des comportements sociaux, identification des émotions chez les autres". Assez rapidement on voit que ces chiots n'ont pas de curiosité, pas d'elan, mais montrent des phobies, sans apprendre a surmonter leur peur, et sont generalement insensibles aux gratifications... ils sont "dans leur monde" et ce monde semble bien effrayant. Petits, ils sont souvent excessivement peureux, le risque est qu'une hyper-agressivité reactionnelle se developpe a l'age adulte.
Il y a encore tellement de recherche et d'inconnue au niveau de l'humain et nombreux sont ceux qui "transfèrent" les comportements et les troubles d'une espèce à l'autre
Néanmoins ...
Vous avez un animal de compagnie, sans doute avez-vous déjà remarqué que, si l’humour est bien le propre de l’humain, la tristesse et l’angoisse peuvent être, elles, éprouvées par certains animaux.
Pour certains zoologues, dès l’instant où les animaux n’ont pas la perception de leur mort future, il leur est impossible d’exécuter une action suicidaire où, par définition, l’on anticipe toujours d’une façon ou d’une autre la conséquence néfaste de son geste.
Pour d’autres, de même que les chiens peuvent devenir dépressifs, on observerait parfois chez certaines espèces, comme la coccinelle ou les cétacés qui s’échouent subitement sur les plages, des comportements « suicidaires ».
Par ailleurs, on décrit fréquemment des comportements agressifs chez les chiens abandonnés et/ou battus.
Et l’on trouve même dans certains pays, comme les États-Unis, l’Angleterre ou le Japon, des psychiatres ou des psychothérapeutes pour animaux.
Pour autant, on ne connaît pas de chiens schizophrènes, autistes ou atteints de troubles bipolaires.
Car selon les conclusions d’une très sérieuse étude tirée d’un ouvrage récemment paru en Angleterre, fruit d’une collaboration entre un neuropsychiatre et un biologiste de l’évolution et relatée dans le British Journal of Psychiatry, certains troubles mentaux, considérés comme « plus complexes », seraient, eux, propres à l’espèce humaine.
Pour les auteurs, cette spécificité serait due à « la nature exclusivement humaine de certains systèmes neuronaux comme ceux de la conscience de soi (self-monitoring), du langage, et de l’intégration sociale ».
Rappelons toutefois que depuis une dizaine d’années, des études sur les modèles animaux dans la schizophrénie montrent que, si l’on enlève un gène précis à une souris (le gène « STOP »), elle présente alors des symptômes similaires à ceux de la schizophrénie et ces symptômes diminuent lorsqu’on lui donne des neuroleptiques.
Peter C. Williamson et John M. Allman, The Human Illnesses. Neuropsychiatric disorders and the nature of the human brain, Oxford University Press, 2011.
Source :
http://www.scienceshumaines.com/chiens-bipolaires-baleines-autistes-et-souris-schizophrenes_fr_28931.html