Nos chiens survivront-ils aux croquettes ?
Octobre 2010 – Laboratoires BIOtty’s -
Nos chiens survivront-ils aux croquettes ?
1. Le rôle des enzymes pour leur santé
Préambule
Les animaux domestiques, comme les humains, sont sujets aux effets préjudiciables de l’alimentation industrielle, des additifs, dela pollution environnementale, et des conditions de vie contemporaines.
Tous ces facteurs peuvent affecter la santé physiologique et psychique de nos chiens et provoquer toutes sortes de maladies
chroniques (dites de civilisation).
Concernant l’alimentation industrielle, le témoignage du Dr.vétérinaire Michael E .Dym de l’Hopital Vétérinaire County Lice
du New Jersey, est clair :
« Depuis l'avènement des croquettes et autres aliments industriels différentes maladies affectant nos animaux de compagnie ont tout
simplement explosé. Depuis les quarante dernières années, nous avons vu défilé dix- sept générations de chiens et de chats. Durant cette même période nous avons constaté une croissance considérable des maladies chroniques chez ces animaux, phénomène que nous voyions peu au début des années soixante. La plupart de ces maladies gravitent autour d'un effondrement du système immunitaire de nos animaux de compagnie.
Peu importe l'âge ou la race : allergies chroniques au niveau de la peau et des oreilles; désordres digestifs; désordres au niveau de la thyroïde, des glandes surrénales et du pancréas; crises; problèmes dentaires et gingivaux; arthrite dégénérative, insuffisance rénale, insuffisance hépatique et dégénérescence cognitive.
Nous constatons également un nombre record de désordres comportementaux et émotifs, incluant des agressions et des peurs alarmantes et inexplicables, de même que des difficultés de concentration et d'attention. »
Et de conclure :
« Les deux facteurs les plus importants qui expliquent le déclin de la santé de la population animale au cours de ces années sont l'utilisation abusive de vaccins polyvalents et la consommation d'aliments industriels pauvres en nutriments et remplis de toxines. »
Néanmoins les intenses campagnes de marketing mises en oeuvre par les fabricants d’aliments industriels pour chiens ont contribué à une désinformation massive quant à l’impact de ce type d’alimentation sur la santé publique vétérinaire.
Les aliments industriels pour chiens, qu’ils soient secs ou humides, sous forme de croquettes ou de boîtes, sont certes très commodes
d’emploi. Mais leurs fabricants, leurs prescripteurs et leurs revendeurs prétendent qu’ils sont meilleurs et mieux équilibrés que tout autre type d’alimentation !
Certes la multiplication croissante des « premiums » peut nous laisser penser, que cette alimentation industrielle s’améliore de jour en jour… Or ce n’est pas toujours le cas !
Aujourd’hui nous traiterons de l’impact énorme qu’engendre l’absence d’enzymes dans la nourriture industrielle sur la santé de nos chiens.
Notre propos n’est pas de dénigrer l’industrie du pet-food, ni de passer sous silence les efforts de certains fabricants, mais bien d’offrir au propriétaire de chiens un éclairage sur la question et des solutions complémentaires scientifiquement éprouvées. Des solutions complémentaires qui soient viables au plan pratique et économique, et compatibles avec les formules alimentaires existantes.
En matière de santé canine, il ne s’agit pas non plus de faire une guerre totale entre le tout naturel et le tout synthétique mais bien audelà, de faire accepter cette complémentarité salutaire entre ces approches bien moins opposées qu’elles n’en ont l’air…et ce, pour le plus grand bien de l’animal et donc de l’Homme.
La nature a bien fait les choses: Tout aliment sous sa forme naturelle, non hydrogéné, non blanchi, non désodorisé, non transformé et non modifié par la cuisson, est pourvu des ces propres enzymes (exogènes) permettant sa digestion et assimilation. Sans enzymes il n'y a pas de vie possible.
On distingue deux catégories d’enzymes :
- Les enzymes métaboliques qui sont responsables de la réparation, de la formation et du fonctionnement de chaque cellule dans chaque tissu de notre organisme.
- Les enzymes digestives incluant les protéases, les lipases ou les amylases qui sont impliquées dans la décomposition des protéines, des hydrates de carbone et des graisses que nous ingérons.
Le principal rôle des enzymes digestives est de favoriser l’absorption des nutriments en améliorant la digestion.
Une déficience en enzymes empêche l’organisme de digérer convenablement les aliments, inhibant l’absorption des nutriments et permettant aux graisses de s’accumuler et aux niveaux de cholestérol d’augmenter. Mais le rôle des enzymes, rappelons-le, est loin de se limiter à l’univers de la digestion. Les enzymes sont des agents très actifs du métabolisme. Elles agissent notamment dans les processus immunitaires mais aussi donnent pouvoir à la pensée, à la respiration, à l’activité sexuelle,… enfin, à tout ce qui fait la vie du chien. Des milliers d’enzymes métaboliques différentes sont impliquées dans chaque élément du fonctionnement de son coeur, de ses poumons, de son foie, de ses artères, du sang, des muscles,…dans tous les organes et les tissus. Et, lorsque l’apport extérieur en enzymes digestives n’est pas adapté aux besoins de l’organisme, la production d’enzymes métaboliques est, elle aussi, perturbée.
Une partie des enzymes digestives est apportée par l’alimentation Les organes digestifs du chien comme le pancréas et le foie produisent une partie des enzymes digestives de l’organisme, le reste devant provenir d’aliments crus comme des fruits et des légumes, des germes de céréales, des produits laitiers non pasteurisés ou des suppléments nutritionnels. Consommé cru, l’aliment demande peu d’enzymes à l’organisme pour que la digestion se fasse bien. Celui-ci s’adapte alors à cet apport extérieur, réservant la sécrétion de ses propres enzymes au soutien du fonctionnement métabolique cellulaire.
Manger des aliments non transformés, dans leur forme naturelle, est donc vital pour l’animal.
Or, les fabricants d’aliments industriels, croquettes ou aliments humides affichent une grande discrétion concernant les enzymes que leurs ingrédients devraient contenir. En fait toutes les enzymes sont détruites pendant les différentes phases de la fabrication, celle ci se faisant souvent à des températures élevées.
Tous les aliments industriels, croquettes ou aliments humides ne contiennent donc plus d’enzymes.
Pour le chien, ce manque d'enzymes hexogènes est une des causes primaires provoquant des troubles de la digestion, des défaillances du pancréas, des pancréatites et une mauvaise assimilation des nutriments essentiels qui finissent par miner le système immunitaire.
Le pancréas du chien produit une certaine quantité d'enzymes (endogènes) lui permettant la digestion et l'assimilation des nutriments. Or le pancréas s'attend à recevoir des aliments sous la forme naturelle pourvus de leurs enzymes. Comme elles ont été détruites pendant la fabrication, le pancréas tente de compenser ce manque par une augmentation de sa production. Pour faire face à cette surcharge de travail, les organes se dilatent. C’est ce que fait le pancréas lorsque la digestion des aliments capte toute la capacité disponible de production d’enzymes, provoquant un déficit de la sécrétion d’enzymes métaboliques.
Un chien nourri exclusivement avec de la nourriture industrielle présente un pancréas deux à trois fois plus lourd qu’un chien dont la diète est crue.
C'est cette surcharge de travail énorme qui finit par provoquer chez beaucoup de chiens une défaillance du pancréas.
Les fabricants de croquettes n'ignorant pas que les cabinets de vétérinaires se sont encombrés de chiens souffrant de différents problèmes de digestion, ont répondu à ce nouveau besoin avec une logique implacable et purement mercantile. Ils ont donc créé un nouveau marché ; celui des croquettes diététiques qui n’ont, soit dit en passant, pas plus d’enzymes que les autres.
Par ailleurs, les glandes et la plupart des organes, y compris le cerveau du chien, souffrent énormément de cette déficience. Ce dernier peut en effet s’atrophier à cause d’une alimentation essentiellement composée de produits transformés dépourvus de ces enzymes dont l’organisme a si désespérément besoin.
Au-delà des problèmes pancréatiques, le résultat de cette aberration nutritionnelle est que les chiens de notre époque n’ont plus l’immunité digestive qu’avaient leurs ancêtres récents. Or leur métabolisme n’a pu, en revanche, évoluer au rythme de l’industrialisation de ces 50 dernières années.
Sachant que l’intestin, pour protéger l’animal, dispose du plus important système de défense immunitaire du corps : les composants alimentaires non digérés ou partiellement digérés vont illégalement « se faufiler » entre deux cellules et, en arrivant dans le sang, faire réagir le système immunitaire, comme si un agent infectieux entrait dans le sang. Il va alors produire des anticorps spécifiques qui « se fixeront » aux intrus pour former un complexe antigène-anticorps qui serviront par la suite de mémoire spécifique dirigée contre l’aliment en cause. A chaque fois que cet aliment passera la barrière intestinale, il déclenchera de nouveau la production des anticorps spécifiques (IgG). C’est ce qui se passe à chaque fois que votre chien ingurgite de la nourriture industrielle dénuée d’enzymes !
La quantité d’IgG devenant trop importante, ils se déposent dans différents organes et tissus (muscles, peau, poumons, artères..) et peuvent entraîner un syndrome inflammatoire avec douleur, oedème, excès de poids et conduire au développement de multiples maladies dont les maladies dites « auto-immunes » de plus en plus fréquentes chez les chiens de race nourris avec des aliments industriels.
La réponse immunitaire entraîne aussi la libération d’un médiateur très puissant, le TNF alpha, qui provoque :Un blocage des récepteurs d’insuline avec la transformation exagérée de glucides en matière grasse qui s’ensuit. Une diminution de la mobilisation des dépôts de graisse et une tendance à l’excès de poids. Une augmentation de la sensation de faim
Nous l’avons vu, les enzymes sont indispensables au soutien du fonctionnement cellulaire du chien, un déficit peut faire le lit de toute une armée de maladies dégénératives. De faibles niveaux d’enzymes chez le chien sont en effet observés dans un certain nombre de maladies chroniques comme des allergies alimentaires, des maladies de peau, des maladies inflammatoires et même des maladies comme le cancer ou le diabète.
Il faut donc apporter à la ration de l’animal une supplémentation contenant des enzymes digestives d’une part, et d’autre part une supplémentation nutritive qui épargne le pancréas en le sollicitantad minima.
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